Réduire notre consommation de viande au profit de la qualité et du végétal
Un enjeu majeur : la maîtrise de nos ressources en eau et en énergie
Écologie Positive et Territoires s'engage pour la réduction de 15% de notre consommation en eau, énergie et matières premières. C'est un objectif réaliste, et déjà ambitieux, qui nous demande de réfléchir aux sources d'une consommation excessive. Force est de constater que c'est le cas de la production de viande. D'après Water Footprint Network, 30% de l'eau utilisée dans le monde sert à la production de produits d'origine animale. Au sein de ces 30%, l'on retrouve principalement la production de viande et la conception des aliments destinés aux animaux d'élevage. Par ailleurs, 83% des terres agricoles sont destinées à l'alimentation animale, notamment le soja et les céréales. Ce chiffre inclut également les animaux de compagnie, mais l'élevage y tient une place clé. Enfin, un kilogramme de viande bovine nécessite, de l'alimentation de l'animal au produit fini, parfois plus de 15 000 litres d'eau, contre 3 000 seulement en moyenne pour les alternatives végétales.
Une approche positive de la végétalisation
Au-delà du constat, factuel, la méthode constitue le cœur de notre différence : nous portons une écologie positive, à même de susciter l'adhésion du plus grand nombre. À ce titre, nous estimons plus efficace, de convaincre une large majorité de raisonner sa consommation, plutôt que d'engager un mouvement forcé vers une interdiction de la viande qui serait encore aujourd'hui mal acceptée. Cette réduction de notre consommation de viande passe par l'organisation de la sortie de l'élevage intensif au profit d'activités à taille humaine, ou mieux, des alternatives végétales. De jeunes associations accompagnent déjà des éleveurs dans cette transition avec succès. Aidons les citoyens et les milieux économiques dans cet ambitieux projet !
Nos propositions pour une adaptation main dans la main avec les éleveurs
- Doubler la part de protéines végétales dans l'alimentation.
- Favoriser la désintensification des élevages et leur conversion dans les alternatives végétales. Nous proposons un plan de désendettement des éleveurs présentant un projet de réadaptation vertueuse de leur installation, en faveur du plein air et des alternatives végétales.
- Réactiver et voter la proposition de "Sustainable Food System", promise par la Commission européenne, en y intégrant l'objectif de 50% de protéines végétales à l'horizon 2030 (production, transformation, distribution, consommation).
- Valoriser les apports des élevages bovins en prairie pour la séquestration de CO2 et la biodiversité par le maintien ou le développement des haies
- Développer en plus d'autres alternatives carnées susceptibles d'être adaptées aux besoins nutritionnels, biologiques et physologiquesdes animaux domestiques/de compagnie (à base d'insectes par exemple)
- Se positionner, au nom du BEA, contre la maltraitance animale que représente l'alimentation via des croquettes/pâtées véganes/végétales pour les animaux domestiques carnivores ou qui ont besoin d'apport en protéines animales.
- Inclure dans notre réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) les inflexions suivantes :
- Atteindre d'ici à 2030 les 50% de laitages végétaux distribués via le programme "Lait et Fruits à l'école"
- flécher exclusivement les fonds du "programme européen de promotion des produits agricoles" vers le soutien aux produits végétaux - Mieux encadrer les discours promotionnels au profit des productions animales en avertissant le consommateur sur l'impact carbone et eau, ainsi que sur les risques que peut engendrer une consommation excessive. À l'inverse, seraient valorisées les productions en plein air et respectueuses du bien-être animal, délivrant moins de toxines, moins de stress, et une meilleure qualité.
- Favoriser la culture locale d'algues à destination de la consommation humaines, grâce à un investissement de recherche et développement revu à la hausse (programme "Horizon 2020") et à un renforcement des subventions issues du Règlement sur la Politique Commune de Pêche.