PV Magazine décrypte le programme énergétique des Ecologistes
Ecologie positive et Territoires
Pour une énergie totalement décarbonée, renonçant au charbon, aux schistes bitumineux, au pétrole et au gaz, la proposition n°10 du parti écologiste veut « redéfinir un accord énergétique européen fondé sur quatre piliers : la sobriété, les énergies renouvelables, le gaz vert et le nucléaire ». « Nous devons sortir de la stérile opposition entre anti, la refusant complétement, et pro nucléaire, ne jurant que par cette énergie . Elle n'est ni dénuée de questionnements et d'aspects négatifs, tout comme les autres énergies (risques inhérent à la technologie, coût, déchets nucléaires, démantèlement) ni d'aspects positifs (souveraineté, production largement décartonnée et constante) », justifie la tête de liste Yann Wehrling.
A partir de là, Ecologie positive et Territoires veut doter l'Union européen d'une politique énergétique commune (PEC) à l'image de la PAC. « Nous avons tous pu découvrir, à l'occasion de la crise ukrainienne et ses impacts sur les approvisionnements en gaz russe, que l'Union européenne n'a pas de politique commune de l'énergie et que les tiraillements restent grands entre les différents Etats membres », poursuit le politique.
Concernant le mix électrique, l'énergie solaire fait l'objet d'un soutien sans faille de la part du parti, qui la mise en place de normes et d'aides pour le développement massif du solaire en Europe sur les surface artificialisées, « qui doivent être assorties de conditions à la seule destination de panneaux conçus et fabriqués en Europe ». Toutefois, ces aides ne sont pas davantage détaillées. Pour le solaire au sol, Yann Wehrling se montre plus mesuré et conseille « les mêmes prudences que pour l'éolien terrestre » : les projets doivent être acceptés par les habitants et les territoires, notamment sur le plan du partage des bénéfices.